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Quelle succession pour Joseph Kabila ?

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Un entretien entre Loup Viallet, fondateur de « Questions africaines » et Patrick Kabuya, président du conseil communal de la jeunesse de Mont-Ngafula.

Première partie :  Pourquoi Joseph Kabila quitte le pouvoir  

Loup Viallet : Le 08 août dernier, date limite de dépôt des candidatures à la présidentielle congolaise du 23 décembre 2018, la coalition au pouvoir en RDC a annoncé que le président Kabila ne se représenterait pas à la magistrature suprême dans le but de permettre à son « dauphin » Emmanuel Ramazani Shadary, de briguer sa succession. Ainsi le président Kabila se montre fidèle à la Constitution de RDC, qui limite à deux les mandats présidentiels successifs qu’un chef d’État congolais a le droit d’exercer. Le 2e et dernier mandat de Joseph Kabila aurait dû prendre fin légalement en 2016, mais celui-ci a « glissé » jusqu’à ce que sa limite soit fixée au 23 décembre prochain. Pourquoi les élections présidentielles n’ont-elles pas été organisées plus tôt en RDC ?

Patrick Kabuya : Il faut dire qu’il n’était pas évident de  mobiliser 1.8 milliard de dollars, la somme requise par la CENI pour l’organisation des élections, sans “sacrifier” plusieurs autres secteurs d’activités  de la vie nationale dans un pays fortement dépendant des cours de matières premières (en baisse à l’époque).  Cette situation était tellement délicate que même l’opposition n’a pas pu l’ignorer lorsqu’elle accéda au gouvernement de transition en l’an 2017. On se rappelle encore des propos de l’actuel ministre du Budget (Pierre Kangudia) issu de l’opposition, qui affirmait avoir trouvé  « une casserole vide mais trouée » avec 512,2 milliards de dollars de déficit pour un  budget de l’État qui peine à atteindre les 7 milliards de dollars. Mais encore, nul ne saurait ignorer que la mort du leader de l’opposition, Etienne Tshisekedi, le 1er février 2017 et les polémiques occasionnées au sujet de ses obsèques, retardèrent significativement les discussions et négociations sur la mise en place du gouvernement de transition pour l’organisation des élections.

Loup Viallet : Le Financial Times a affirmé début août dans ses colonnes que l’adjoint à l’ambassadeur américain au Conseil de Sécurité des Nations Unies avait exercé des pressions (notamment des menaces de sanctions financières) sur le pouvoir congolais, afin que Joseph Kabila cède sa place à la tête de la RDC. Ces allégations sont-elles vraies ? Comment qualifieriez-vous l’influence des États-Unis dans la décision de votre président de la République ? 

Patrick Kabuya : Nous avons eu connaissance de plusieurs décisions publiées dans divers communiqués officiels visant à exercer des pressions injustes sur la République Démocratique du Congo. Mais, nous n’avons pas, à notre niveau, entendu parler de décisions qui auraient été prises et publiées officiellement dans un quelconque communiqué signé par l’adjoint de l’ambassadeur américain au conseil de sécurité. J’éviterais de parler d’une « influence américaine » car c’est à la fin décembre 2016, à l’occasion d’un accord national conclu entre Congolais (majorité au pouvoir et opposition) sous la médiation du ministre de la Justice et de l’Eglise catholique, qu’il avait été clairement annoncé à tous que le président Kabila ne serait pas candidat aux prochaines élections présidentielles en RDC. Celles-ci auraient dû se tenir en 2017 mais elles ont malheureusement connu un retard dans leur organisation pour les raisons que je vous ai clairement exposées dans ma réponse à votre question précédente.(https://www.voaafrique.com/a/rdc-le-president-joseph-kabila-ne-sera-pas-candidat-a-sa-propre-succession/3658271.html )

La vérité est que les États-Unis, comme d’autres, n’ont jamais voulu donner du crédit à cet engagement patriotique et sincère. Dans le cas d’espèce dont vous me parlez, il me semble que les Américains ont tenté de s’approprier les mérites d’une décision responsable et 100% Congolaise.

Loup Viallet : Pouvez-vous nous présenter davantage Emmanuel Ramazani Shadary, qualifié de « dauphin » de l’actuel régime ? On le connaît superficiellement comme un proche du président Kabila, président du groupe majoritaire à l’Assemblée Nationale, ancien vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et depuis six mois, comme secrétaire permanent du PPRD, le parti présidentiel. Quel héritage et quels équilibres aurait-il à préserver ou à adapter s’il est élu ? Quels principaux chantiers mènerait-il, dans ce cas ? Puis, est-il connu et implanté en dehors de la province de Maniema, dont il fut gouverneur ?

Patrick Kabuya : Monsieur Emmanuel Ramazani Shadary est un homme de terrain qui a été activiste lors de la conférence nationale souveraine et qui a graduellement gravi les échelons en débutant sa carrière politique comme administrateur de territoire. C’est un homme discret qui n’a pas été fortement médiatisé avant d’être récemment nommé ministre de l’Intérieur et puis ensuite secrétaire permanent du PPRD …Il est donc difficile de vous en dire plus sur lui. Nous le découvrons tous ensemble et au même moment. Le FCC qui le soutien est connu et implanté sur toute l’étendue de la République et donc il est normal de penser qu’il bénéficiera, naturellement, d’une visibilité nationale conséquente lors de la campagne présidentielle à venir. À ce stade, il serait un peu trop précipité de se prononcer sur les  principaux chantiers qu’il pourrait mener, nous attendons la publication du projet de société du FCC pour pourvoir émettre une opinion là-dessus.

Loup Viallet : Le deuxième et dernier mandat présidentiel de Joseph Kabila tire donc, inéluctablement, sur sa fin. Je crois que c’est la première fois où une transition semble se présager sans coup d’État à l’horizon. Que va faire Kabila, une fois qu’il aura quitté le pouvoir ? D’ailleurs, quel est le statut réservé aux anciens chefs d’Etat en RDC ? Est-il réglementé, comme dans d’autres pays ? Enfin, peut-on envisager que J. Kabila continue la politique, par d’autres voies ? Par exemple en prenant la tête de la coalition présidentielle ? Ou ne doit-on plus l’attendre dans le registre politique à nouveau ?

Patrick Kabuya : Je ne suis pas dans le secret de ce que le Président Kabila compte faire après son deuxième mandat mais c’est le 27 juillet 2018, que le Chef de l’État a promulgué la loi portant statut des anciens présidents de la République, qui assure un certain nombre de privilèges aux anciens chefs de l’Etat, en plus du statut de sénateur à vie, tel que garanti par la Constitution de notre pays. Donc, il n’est pas exagéré ou maladroit de penser que Joseph Kabila restera d’une manière ou d’une autre actif en politique, puisqu’il devra remplir ses fonctions de sénateur à vie par fidélité à notre Constitution.

Loup Viallet : Il est possible que le régime politique dont Joseph Kabila est la clé de voûte pour quelques mois encore, se succède à lui-même à travers la candidature d’Emmanuel Shadary. Cependant, les quatre mois qui nous séparent de l’élection présidentielle marquent la fin d’un règne, celui des Kabila, Laurent-Désiré, puis Joseph, à la tête de la RDC. Que retenez-vous de l’action de ces deux présidents dans votre pays ? Quel bilan peut-on tirer de ces deux expériences ? Quelles différences faites-vous dans leurs manières de gouverner ? 

Patrick Kabuya : En 2001, le Président Joseph Kabila a initié des réformes pour aboutir à la libéralisation de notre économie nationale, qui du temps  de Laurent-Désiré Kabila restait très étatisée, ce qui eut pour effet de compliquer fortement les relations entre le gouvernement de Laurent-Désiré Kabila et les opérateurs économiques privés. L’ouverture des marchés des biens et des services, y compris du change, la libre-circulation parallèle des devises étrangères et du franc congolais, la mobilisation de la communauté financière internationale pour accélérer la reconstruction du pays ainsi que la promulgation d’un code minier (d’abord en 2006 puis un autre, plus protectionniste en 2018) et d’un code des investissements, pour ne citer que cela, sont des actifs significatifs à retenir du bilan de Joseph Kabila.  Sur le plan des relations internationales, Laurent-Désiré Kabila avait une politique à la fois idéaliste et rigide. Il était toujours assez aisé de lire ses intentions. J’imagine que c’est cela qui le rendait prévisible, contrairement à Joseph Kabila, qui apparemment préfère une approche pragmatique, flexible mais particulièrement  imprévisible. Et bien sûr, il n’y a pas eu que des réussites, il y a aussi eu des échecs car toute œuvre humaine est imparfaite. L’utile aujourd’hui serait de se concentrer sur les aspects positifs de ce bilan, ne serait-ce que pour garantir la concorde nationale lors de la future passation de pouvoir par les urnes.

Joseph Kabila, le président de la République Démocratique du Congo ne se présentera pas pour un nouveau mandat.

Deuxième partie :  » Comment va s’organiser le scrutin présidentiel en RDC  »

Loup Viallet : Maintenant quelques mots sur l’organisation de l’élection présidentielle de décembre prochain. Votre mode de scrutin est uninominal majoritaire à un tour, et non à deux tours comme chez moi en France, ou dans de nombreux États d’Afrique de l’Ouest. Une autre différence avec nos pratiques réside dans la machine à voter que vous avez adopté chez vous et que nous ne connaissons pas. Comment fonctionne cette machine et quelle expérience en avez-vous en RDC ?

Patrick Kabuya : Concrètement, la machine dite à voter est une petite imprimante ou une « usine en miniature » permettant à l’électeur d’imprimer lui-même un petit bulletin de vote à l’effigie et aux couleurs du candidat de son choix, à déposer manuellement dans l’urne une fois cette impression effectuée. Cette innovation permet de contourner les différents coûts logistiques liés à l’impression et à l’importation des bulletins de votes volumineux (avec plus de 15.000 candidats) depuis des grandes usines à l’étranger, qui trouvent donc un intérêt économique à critiquer notre nouvel outil électoral.  C’est donc à mon sens, une polémique qui n’a pas lieu d’être.

Loup Viallet : La commission électorale a déjà indiqué qu’elle se passerait d’aide technique extérieure pour organiser ce scrutin, notamment des hélicoptères de la Mission des Nations Unies au Congo. Combien cette opération électorale va-t-elle coûter aux pouvoirs publics congolais ?

Patrick Kabuya : « America first », c’est cela la pensée maîtresse des États-Unis d’aujourd’hui, et cette superpuissance est aussi le principal bailleur de fonds de la Mission des Nations Unies au Congo (MONUSCO). Ne trouvez-vous pas surprenant de constater que l’administration Trump, qui prétend mettre l’accent sur le nationalisme américain et l’anti-interventionnisme à l’étranger, refuse dans le même temps de saisir d’une occasion de ne pas dépenser un dollar dans l’organisation de l’élection présidentielle d’un pays étranger qui, en plus, ne lui a rien réclamé ?
Dans le même ordre d’idée, je ne pense pas que les contribuables européens apprécient que leurs cotisations, taxes et impôts soient dissipés dans des « aides » à l’Afrique aussi importantes qu’inefficaces. La décision de La Commission électorale nationale indépendante (CENI), consistant à devenir elle-même propriétaire de ses propres moyens de transport (sept hélicoptères neufs et sept avions, dont des Boeing et des Antonov, ainsi que 195 véhicules tout terrain et 130 camions) est une opportunité pour l’Europe d’investir plus chez elle pour ses contribuables et moins dans la  clochardisation de l’Afrique.  Il est ridicule de vouloir empêcher la CENI de s’équiper. Que veut-on exactement ? D’une Commission Électorale dite Indépendante qui ne doit pas posséder ses propres équipements pour réaliser sa mission ?

Loup Viallet : La République Démocratique du Congo est un pays immense de 2,3 millions de kilomètres carrés, où environ 40 millions de citoyens sont inscrits sur les listes électorales. De quand date le dernier fichier électoral et comment fonctionnent les inscriptions sur les listes électorales ? A quelle fréquence sont-elles renouvelées ?

 Patrick Kabuya : La CENI a procédé à l’inscription des électeurs par le moyen de  l’enrôlement , conformément à la loi n° 16/007 du 29 juin 2016 modifiant et complétant la loi N°04/028 du 24 décembre 2004 portant identification et enrôlement des électeurs en République Démocratique du Congo. Son article 3 précise : « La Commission Electorale Nationale Indépendante est l’Institution chargée d’organiser l’identification et l’enrôlement des électeurs, l’établissement, la publication et la mise à jour des listes électorales. Elle fixe les dates de début et de clôture de ces opérations et prend toutes les dispositions nécessaires pour garantir leur bon déroulement ».

Vous pouvez obtenir tous les autres détails sur le site officiel de la CENI 

Troisième partie :  » Les clivages et tensions politiques qui accompagnent cette période de transition d’un pouvoir à un autre. »

Loup Viallet : J’aimerais à présent vous interroger sur les clivages et tensions qui émergent à l’approche des élections. J’ai compris que six candidatures avaient été rejetées ou invalidées, dont certaines provenaient de personnages influents. C’est notamment le cas de Jean-Pierre Bemba, dont le retour à Kinshasa, après son acquittement en appel par la CPI de sa condamnation pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité, a été très relayé sur les réseaux sociaux au début de l’été. Mais il apparaît qu’une autre de ses condamnation (subordination de témoins) par la même CPI, pour laquelle il n’a cette fois pas été acquitté,  l’aura empêché de concourir. Les condamnations de la CPI sont-elles légitimes pour déterminer qui peut être légalement candidat à une élection présidentielle en Afrique ?

Patrick Kabuya : La République Démocratique du Congo a, en toute souveraineté, ratifié le statut de Rome, qui est le traité international portant création de la Cour Pénale Internationale. Par conséquent, toutes les décisions pénales prises par la CPI ont le prima sur les décisions pénales nationales et doivent être légitimement prise en compte au niveau national.

Loup Viallet : L’ancien gouverneur du Katanga Moise Katumbi, très célèbre en Belgique, n’a apparemment quant à lui pas été en mesure de se rendre physiquement en RDC pour déposer sa candidature à la présidentielle. Avec Adolphe Muzito, candidat du Parti Lumumbiste Unifié qui a vu lui aussi sa candidature écartée, ils ont tous deux déclaré soutenir un candidat unique de l’opposition. Les oppositions sont-elles aujourd’hui en mesure de se fédérer autour d’une candidature unique ? D’un programme commun ?

Patrick Kabuya : La question de l’union des oppositions est un sujet presque tout aussi vieux que notre indépendance. L’idée n’est pas mauvaise en soi mais le problème est que l’on y a toujours perçu l’ombre de la Belgique ainsi que celle d’autres pays occidentaux, à la manœuvre pour positionner leurs « pions ». C’est une ancienne romance. Pour la petite histoire c’est après les élections du 11 au 22 mai 1960, que le gouvernement Belgique bataillait pour que Joseph Kasa-Vubu, célèbre opposant à l’époque, devienne Président de l’ex-Congo Belge. C’est encore et  toujours cette même Belgique qui clairement soutenait Moise Tshombé (lui aussi opposant) dans son épisode sanglante de guerre pour une sécession katangaise du 11 juillet 1960. C’est encore et toujours le gouvernement belge qui incita, Kalonji Ditunga Albert , « lui aussi de l’opposition » à réaliser l’épisode sanglant de l’Etat Autonome du Sud-Kasaï en date du 8 août 1960.

L’opposition, à l’époque de Mobutu et pendant la période allant de 1990 à 1997, s’était aussi plusieurs fois réunie en plateforme baptisée «Union Sacrée de l’Opposition Radicale » (USOR) pour ensuite devenir « Union Sacrée de l’Opposition Radicale et Alliés » (USORAL),  et tout cela avec la bénédiction des puissances occidentales, parmi lesquelles l’on retrouve encore la Belgique. Et c’est encore et toujours le gouvernement belge qui initiait, en juin 2016, une énième union de l’opposition à Genval, dans la salle de conférence du Château du Lac à Bruxelles. Il est aussi véridique et vérifiable que c’est encore les Belges qui se retrouvent aux manettes d’une récente réunion de l’opposition tenue en date du 12 septembre 2018, toujours à Bruxelles. Tout cela pour quel résultat ? À quoi peut bien servir une union de l’opposition composée d’acteurs pour lesquels notre peuple n’existe pas au quotidien ? Pour eux, Il suffit d’un billet d’avion pour la Belgique afin de gagner une élection présidentielle.

Loup Viallet : L’échéance majeure à venir donne-t-elle lieu à des débats d’idées dans les médias, parmi les militants, les intellectuels et les formations politiques en RDC ? Sur quelles thématiques se différencient les programmes des candidats en lice pour présider un si grand pays ? Comment expliqueriez-vous simplement ce qui distingue fondamentalement Félix Tshisekedi (Union pour la Démocratie et le Progrès social), Vital Kamhere (PPRD) et Emmanuel Ramazani Shadany ?

Patrick Kabuya : Les débats, ils y en a toujours, de fois même un peu trop  mais est-ce vraiment des débats d’idées ? À chacun de se faire une opinion là-dessus. Il m’est un tout petit peu difficile de différencier les programmes des différents candidats puisque tous ne sont pas encore disponibles et accessibles au grand public. Donc, on attend. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Felix Tshisekedi est le fils d’une figure iconique de l’histoire de notre pays, c’est à la fois un atout et un handicap car il est constamment évalué en fonction de ce qu’aurait fait son père s’il était encore vivant. Ce lien filial est essentiellement la seule chose qui le distingue de Vital Kamhere et d’Emmanuel Shadary. Vital Kamhere lui a l’avantage d’être un excellent orateur et fut un excellent  président de l’Assemblée Nationale en plus d’avoir occupé plusieurs hautes fonctions politiques. C’est quelqu’un avec qui il faudra compter pour les années à venir. Et Emmanuel Ramazani Shadany peut se targuer de l’inestimable avantage d’avoir une machine électorale puissante à son service ; c’est cette agglomération compacte du FCC tout autour de sa personne qui fait sa force actuellement. On le considère comme potentiel Président de La République, car en politique «ce n’est pas « ce que l’on est » qui compte mais c’est plutôt « avec qui est-ce que l’on est » qui compte.

Loup Viallet : Doit-on s’attendre à une exacerbation des tensions en RDC à l’approche du jour du scrutin présidentiel ? Quelle attitude vont adopter selon vous les militants des candidats invalidés, qui se sentent probablement floués ou frustrés ?

Patrick Kabuya : Il faut plutôt s’attendre à des manifestations de surexcitation de la part de la Belgique, des États-Unis et d’autres pays peut-être, mais il est peu probable qu’elles viennent perturber le cheminement de la caravane congolaise.

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